Mais je sens que mon cœur murmure et retient ma plume.
Jean-Jacques Rousseau.

mardi 26 novembre 2013


L. m'a dit : Tu n'es pas très loquace... avec le ton de reproche que l'on prend avec un enfant. Je me suis rappelé à cet instant pourquoi je le détestais. J'ai simplement répondu : non, en effet.

Mais j'aurais aussi pu lui répondre : je te trouve un peu gros...

jeudi 21 novembre 2013

Être en proie à une tension intérieure, une force invisible. Ignorer tout encore de soi-même. Ne plus se poser la question du sens de la vie, mais celle, plus importante, du comment vivre plus. Trouver l'expérience qui te rendra plus vivant.

dimanche 10 novembre 2013

Je ne suis pas très réunion de famille. Situations, anecdotes, questions identiques auxquelles on finit par ne plus savoir quoi répondre. Les muscles du visage tendus à force de sourire. Regarder mon gâteau d'anniversaire avec indifférence. 26 ans. Reprendre la voiture, sur fond de musique électronique, et la tour Eiffel au loin qui semble déjà dormir.

mercredi 9 octobre 2013


Quelques jours à Bourges pour y suivre une formation au management. A un moment il fallut bien dire quelque chose et c'est alors qu'il vit beaucoup de "croyances" sur mon visage qui me faisaient perdre ma "confiance en moi". J'aurais dû lui dire : je ne crois pas au management.

L'impression immature de se sentir seul contre tous, en milieu hostile. De détenir la "vérité".

B. m'a proposé d'aller boire un verre - B. est plein de bons sentiments, il est la "bienveillance" incarnée, le charitable, celui qui propose ; j'ai répondu je ne sais pas, avant de dire... non. Fuir l'agitation de la place publique. Le "tête-à-tête avec soi-même".

mercredi 18 septembre 2013


En Grèce pour deux semaines. Prendre son petit-déjeuner avec au loin l'Acropole ; respirer l'air d'Athènes plus pollué encore qu'à Paris. Il y a quelques jours que je ne me suis pas rasé : les gens me prennent désormais pour un Grec.


mercredi 11 septembre 2013


Une histoire serait en train de s'écrire. Peut-être est-ce la nôtre.

Entreprendre des choses folles sans trop savoir pourquoi, mais animé par une sorte d'envie cruelle ; celle de devenir autre chose ou en un sens plus que moi-même. 

L'autre jour j'ai relu cette histoire écrite il y a quelques années, un texte de souffrance et qui se voulait déguiser la souffrance par une forme d'humour ne faisant rire que moi. Des souvenirs du lycée militaire.


lundi 26 août 2013

Few days in London

Quelques jours à Londres furent l'occasion de pratiquer l'anglais, par des discussions enrichissantes avec l'habitant :

- Two fish and chips, please.
- With mash or chips ?
- Oh... euh chips.
- fgjkdnd (?!) or vegetable ?
- Mmm... vegetable. And two beers, please.
- Stout or lager ?
- Lager.
- Where is your table ?

(...)

Le mot lager prend une valeur inestimable lorsque l'on entre dans un pub : il permet de commander de la bière. Amazing.



mercredi 21 août 2013


Des sphères brillantes en nombre infini, dans l’espace illimité, une douzaine environ de sphères plus petites et éclairées, qui se meuvent autour de chacune d’elles, chaudes à l’intérieur, mais froides et solidifiées à la surface, des êtres vivants et intelligents sortis de l’espèce de moisissure qui les enduit – voilà la vérité empirique, voilà le monde. Cependant c’est une situation bien critique pour un être qui pense, que d’appartenir à une de ces sphères innombrables emportées dans l’espace illimité, sans savoir d’où il vient et où il va, perdu dans la foule d’autres êtres semblables, qui se pressent, travaillent, se tourmentent, naissent et disparaissent rapidement et sans trêve dans le temps éternel…

A. Schopenhauer

vendredi 2 août 2013

Les grands hommes


On lui demanda pourquoi il revenait de vacances pour travailler seulement trois jours avant de partir à nouveau. Il répondit : Montaigne se faisait réveiller chaque nuit, pour avoir le plaisir de se rendormir... Le lendemain on parlait de sport, et il nous disait que pendant l'hiver il n'arrivait pas à aller courir. Puis il continua en nous dévoilant le secret de la longévité selon Winston Churchill : No sport... Lit-il des recueils d'anecdotes ?

J'ai moi-même appris quelques détails sur Pascal aujourd'hui. J'étais dans la salle d'attente de la clinique et lisais un article écrit par un énarque sur "l'insatiable génie" qu'était Pascal. Les énarques étant généralement plus historiens que philosophes, je ne m'attendais pas à lire quelque chose d'intéressant. J'appris que Pascal mourut à 39 ans, qu'il connut toute sa vie des problèmes de santé (fortes migraines, cancer de l'estomac...) mais que la maladie était selon lui l'état naturel du chrétien ; et qu'il avait outre cela une hygiène de vie déplorable, qu'il se soignait au hasard, par exemple en buvant du lait d'ânesse.

Reste à trouver le moment opportun pour placer ça dans une discussion (!)



vendredi 26 juillet 2013


Je suis le seul à porter une veste aujourd'hui, pour masquer le fait que je porte une chemise trop grande.

Chaleur, café, ventilateur...

Vendredi 26 juillet : c'est la Sainte Anne.

mardi 16 juillet 2013


Se sentir en empathie avec quelqu'un. Quelqu'un qui aurait perdu son âme en quittant son pays. Et à qui il ne resterait finalement qu'une mélancolie fragile, une tendresse un peu froide.

Mais Internet au lieu d'abattre les frontières a fait des murs invisibles, des prisons de verre qui étouffent les sentiments.



mercredi 10 juillet 2013


Le lieutenant-colonel C. trouva un moment particulièrement opportun (nous nous croisions aux toilettes...) pour engager une conversation avec moi. Sans lever les yeux de son urinoir, il me demanda quand est-ce que j'avais prévu de prendre mes congés. 


lundi 24 juin 2013

Sur la route, de Jack Kérouac


Déçu par ma lecture de Sur la route, de Jack Kérouac.

1) Moi qui espérais y trouver une invitation au voyage, je suis tombé sur une histoire vaine et déprimante, dans laquelle la volonté de vivre pleinement, c'est-à-dire le goût ou la frénésie de l'expérience nouvelle, conduit en pratique à ce qu'on pourrait appeler : une vie de clochard.

2) Dean Moriarty. Comment peut-on être fasciné par un tel homme ? Est-ce par amour de son agitation perpétuelle, ou même de sa transpiration ? Est-ce parce qu'il peut conduire une voiture, durant des milliers de kilomètres, torse nu et sans s'arrêter ? Ou parce qu'il a besoin, comme beaucoup d'autres, d'avoir plusieurs femmes dans sa vie ? Ou parce qu'il a fait de la prison, ou bien parce que son père est un clochard et qu'il a grandi dans la rue ? Ou tout simplement pour sa folie ?

3) L'excitation retombe avec l'âge, pour ne laisser qu'une masse de souvenirs et la frustration de ne pas en avoir fait plus.




dimanche 16 juin 2013

Souvenir d'un été perdu


C'était cet été où tu étais partie en Belgique. Il faisait beau et chaud à Nantes, des semaines et des semaines s'ouvraient devant moi, traçant la forme de ton absence. Je me souviens de journées passées dans ce grand lit à ne rien faire, tenaillé par une sorte d'angoisse absurde : je venais de réussir mon concours, et je comprenais finalement que le seul but que je m'étais donné jusqu'alors, et qui avait même justifié cinq années d'études ingrates (économie, management, droit public), que ce but venait d'être atteint : réussir un concours, se faire une situation. 

Il y avait eu la joie passagère et un soulagement incroyable. Mais un voile avait fini par recouvrir mes pensées, comme si mon esprit vieillissait, comme s'il commençait à prendre la poussière, et il n'y eut plus que du vide et de l'angoisse absurde : qu'allais-je devenir ? Quel était le but de ma vie ? Questions que tout le monde se pose, à un certain moment de son existence, avant d'adopter une certaine « allure de vie » qui ne tolère plus les questions.

J'essayais péniblement de lire Nana, de Zola. J'écoutais en boucle l'album Kensington Square, de Vincent Delerm. Je faisais de temps en temps de grandes randonnées au bord de l'Erdre.

Dans cette solitude forcée je commençais à délirer : je m'imaginais atteint d'une maladie que les médecins ne pouvaient diagnostiquer, je sentais des champignons pousser à l'intérieur de moi, recouvrir ma peau, mon sexe. Je croyais aussi qu'une tique m'avait transmis une maladie rare. Je mourais d'angoisse, et écrivais des nouvelles qui ne faisaient que la renforcer : par exemple une histoire dans laquelle je comprenais qu'il y avait un monstre à l'intérieur de moi ; ou encore une histoire raciste, dans laquelle un nègre fantasmagorique me mordait à la jambe et me transmettait une maladie mortelle.

Cet été-là, j'ai dû perdre dix kilos, sans que mon entourage ne s'en aperçoive.


mardi 11 juin 2013


Le mois de juin, ou apprendre à se laisser vivre.



samedi 8 juin 2013

Bilan de la semaine


L. ne cessant de parler, boudiné dans ses chemises trop petites. C. revenant après deux mois d'absence. Une discussion dans un restaurant japonais, à propos des modalités de remboursement des ordres de mission (diminution du budget alloué, lourdeur des règles administratives, manque d'ergonomie du logiciel S.). N. que je n'avais pas vu depuis deux semaines, qui parle de sa petite fille ; je l'aime bien, parce que j'aime les gens qui viennent de "milieux populaires", qui ont fait des études mais ont gardé un certain "parler populaire", une certaine économie de mots, un raisonnement efficace, un vocabulaire parfois surprenant ou drôle. N. a dit qu'il n'avait pas dessaoulé pendant deux jours. 

Je lui ai souhaité de bonnes vacances, tandis que j'avais l'impression d'être observé par Anne T., mais c'est une illusion et j'ai toujours vécu dans l'illusion et dans l'octroi d'une valeur démesurée au regard des autres, or mon identité ne se définit-elle que dans le regard des autres ? Alors même que ce ne sont que regards qui s'évitent, peur de l'autre, regards qui se baissent, yeux qui se ferment, dos voûté, je regarde mes pieds et continue à marcher. Penser alors à autre chose.

Se remettre au footing. Ce matin, j'ai tourné en rond dans le square Saint-Lambert.


lundi 3 juin 2013

Folie ordinaire


Ce matin un type bizarre se plante juste à côté de moi alors que je m'apprête à composer mon code de carte bleu. Je me tourne et dis : Qu'est-ce que tu fais ? Il marmonne quelque chose sans me regarder et continue à fixer le clavier numérique. Il a l'air fou. J'appuie sur "annuler", retire ma carte et me dirige vers un guichet. Là le type s'énerve, me provoque, et fait étrange, me demande l'heure. Fait encore plus étrange, mémorable réflexe de soumission, je regarde ma montre et lui donne l'heure : sept heures cinquante. 

Puis il commence à me menacer, lève la main et répète des choses du genre : tu veux que je t'éclate la gueule ? Une femme me regarde l'air inquiet. Puis il s'en va, surveillé par un homme de la Ratp qui me dit ensuite : il n'est qu'au début de sa journée, là il s'engueule avec des voitures

Je repartis les jambes un peu tremblantes, me disant que la journée commençait bien.

vendredi 24 mai 2013

Au travail


Mon chef est capable d'envoyer des mails à une heure du matin, ayant pour objet : TRES TRES URGENT. En arrivant vers neuf heures, je l'avais trouvé dans mon propre bureau pour me dire : Salut, j'ai du travail pour toi... avec son sourire de reptile.

Dire oui. Comprendre l'importance et la gravité de la situation. Refaire toujours la même chose. Ne pas dire bonjour. Regarder des tableaux Excel. Soigner la présentation d'un document. Rester dans son bureau l'air concentré. Perdre le sens que le mot stress avait pour moi à une certaine époque.

Des discussions passionnées : Salut ça va ? Ouais ça va et toi ? Très bien, merci. Café ? Volontiers. On se croirait au mois de mars. Oui. Ils ont remis le chauffage. Ah bon ? J'ai lu un article excellent ce matin. Ah. Au fait... il faut que je vois un truc avec toi. Ok, ça marche.


lundi 20 mai 2013


Cela faisait des mois que je n'étais pas retourné sur le campus de Nanterre. Lieu désolé, qui n'inspire que la solitude. Au printemps, cependant, il y a comme quelque chose dans l'air qui pourrait donner envie de s'allonger sur la pelouse, de prendre un livre, ou bien de regarder les filles qui passent.

Le prof nous donna un sujet de dissertation pour nous exercer : « Peut-on douter de tout ? »

Personnellement, je doutais surtout du sens de mon existence. Mais le corrigé nous appris que, pour un professeur de philosophie, le doute s'appliquait d'abord à la connaissance, et qu'il s'agissait de savoir quel était le bon usage du doute permettant de fonder des connaissances certaines. 

J'avais envie de lui dire : « Monsieur, vous négligez les enjeux existentiels. Si la certitude est l'antonyme du doute, elle ne se réduit pas à la certitude de la connaissance ; la première des certitudes est la certitude de soi, d'être au monde, etc. »

Mais j'avais potentiellement tort. Et j'étais, plus que potentiellement, de mauvaise foi. Je ne dis pas un mot, le regardai de mes yeux vitreux et absents. Il évita mon regard et me prit certainement pour... un légume.




mardi 14 mai 2013

Faire les courses


Raconter des choses, aussi banales soient-elles, donne le sentiment d'exister.

***

Au Monoprix, rue Lecourbe. Après le rayon des produits de toilette, où je me suis acheté du déodorant, nous arrivons dans le petit coin livres. J'en ouvre un et tombe sur la première phrase : Arthur Dreyfuss aimait les gros seins

Marcher entre les rayons, choisir de la bière, se perdre de vue, tourner en rond, tomber sur des gens en costume cravate qui téléphonent. Au final se demander pourquoi ça nous a coûté si cher.


mardi 7 mai 2013

Mort à Venise


Le téléphone sonna, et je vis un poids immense s'abattre sur elle. Ses yeux bleus semblaient avoir perdu la possibilité même du regard, et le silence se déploya comme un voile nous enserrant tous deux. 

Mais paradoxalement mon coeur battait trop vite, des images confuses me revenaient : le souvenir du cimetière de Venise, et une odeur âcre et forte au coin d'un mur. Je m'étais demandé : pourquoi suis-je si sûr qu'il s'agit de l'odeur d'un cadavre ? Cela m'apparaissait comme une évidence - et la mort ne fût plus une idée, mais devint une image : celle d'une algue épaisse et puante, gisant au fond de la lagune.





jeudi 2 mai 2013

jeudi 18 avril 2013


Pour moi qui ne suis pas écrivain... écrire est un appel à l'aide.

lundi 8 avril 2013


Quel est l'intérêt de faire part de ses états d'âme. Pourquoi vouloir les partager avec des inconnus, ou laisser tout du moins la possibilité de ce partage - comme une porte entrouverte dans un recoin obscur.




dimanche 7 avril 2013


Se sentir muet comme une plante.

Incompréhension et souffrance.



jeudi 4 avril 2013

Sisyphe


Camus disait : Il faut imaginer Sisyphe heureux.

Le seul remède contre l'absurdité ne serait-il pas, alors, lui-même imaginaire ?

vendredi 15 mars 2013


Je suis heureux si tu es heureuse, malheureux si tu es malheureuse. Tu n'as pas le droit de dire que je ne t'aime pas.

jeudi 7 mars 2013


Apprendre à vivre à deux. Faire le ménage. Projet fou de reprendre des études de philosophie. Une certaine envie d'écrire, par moments. Une envie microscopique.

mercredi 20 février 2013

Les Tontons Flingueurs


Le film préféré de mon manager est Les Tontons Flingueurs. Il doit connaître toutes les répliques par cœur, et en sort une dès que l'occasion se présente. Je n'ose pas lui dire que je n'aime pas ce film.

vendredi 15 février 2013

Gens ordinaires...

...figures familières.

Je n'aime pas A. Elle m'inspire une sorte de dégoût, d'ordre autant physique qu'intellectuel. Surtout depuis le jour où elle trouva absolument incroyable le fait que G. puisse lire des "essais". Je crois deviner que ses centres d'intérêts se limitent à : la nourriture grasse, les desserts et... les magazines people.

B. nous a racontés qu'il avait tellement travaillé le week-end dernier qu'il en avait perdu la vue. Ce qui ne l'a pas empêché, aujourd'hui, de m'informer qu'il relirait la proposition technique et financière de ... ce samedi. Personnellement, je ne connais que le problème symétrique : je n'arrive pas à travailler même sur mes heures de travail.

Anne tenand un livre contre elle, en attendant le bus. Je ne la vois plus ces temps-ci, elle doit être en vacances. Elle m'inspire un sentiment étrange... peut-être l'impression d'une ressemblance physique. Mais je ne la connais que par personne interposée. 





mercredi 30 janvier 2013

Préférences alimentaires

Au fond, la nourriture est quelque chose d'important. On passe sa vie à se demander ce que l'on va manger. Et puis au milieu d'une journée de travail à la con, il y a toujours ce moment sacralisé, ritualisé, codifié, et tout ce qu'on veut, qui... fait du bien. 

***

La pomme est le fruit que je consomme le plus. J'adore le fromage fondu et toutes sortes de spécialités fromagères - allant de la pizza quatre fromages à la raclette. J'aime la cuisine japonaise, j'en mange environ une fois par semaine. Je bois du thé vert le matin et du café dans la journée. Grand consommateur de pâtes - en faisant varier les sauces (ma préférée : le pesto) ainsi que les formes de pâtes - raviolis, spaghettis, tagliatelles... 
Peut-être aussi parce que mes talents de cuisinier se limitent à savoir faire bouillir de l'eau dans une casserole. 

Je suis habitué à l'huile d'olive, ce qui ne m'empêche pas d'adorer le beurre salé. Je préfère les légumes aux fruits, je mange tous les midis un assortiment de crudités en entrée. J'adore les tomates, mais sont-elles vraiment des légumes ? Ainsi que le persil, l'ail, le basilic, et encore l'huile d'olive, mais là non plus ce ne sont pas des légumes. Tant pis, ils font partie de l'imagerie "légumes" et "salade"... 

En revanche je n'apprécie que modérément la viande, je ne comprend pas ceux qui, chaque jour, prennent à la cafétéria une entrecôte-frites. Je n'aime pas non plus le sucré en général, et en particulier les pâtisseries et les desserts... même si certaines crises passagères me font abuser de chocolat ou de cookies. 



samedi 26 janvier 2013


Everyday I wonder who I am, and what I could become.

An old dirty man, alone, and divorced. His consolation : he had a "brilliant career"... Alternative version : an old wise man, his great-children sat on its knees, his wife smiling, looking at him telling a funny story... well, I'm not very creative.

(ni très bon en anglais)


samedi 12 janvier 2013

Sujets de conversations : quelques exemples


Tout à l'heure la comptable m'a dit que les cheveux longs m'allaient bien, que cela me donnait un petit air étudiant. Puis sans raison elle me parla de son filleul, au Luxembourg, qui y vivait depuis x années, ...

À midi nous étions au restaurant : A. dit à L. qu'il aurait une fille dans l'année, parce qu'il avait fini la carafe d'eau ; L. a dit que oui il aimerait avoir des enfants ; A. a fait un jeu de mots en disant que sa fille serait une cruche ; P. a parlé de l'époque où il travaillait dans l'usine de je sais pas où ; C. a dit en plaisantant qu'elle était bilingue mais que cela ne l'empêchait pas de prendre la défense de ceux qui préfèrent regarder des films en version française ; P. s'est moqué de l'origine auvergnate de L. ; je n'étais pas à l'aise je n'osais pas regarder C. dans les yeux ; C. a dit que T. était quelqu'un de bizarre (j'étais d'accord) ; etc, etc., tandis que je regardais les serveurs autour de nous, qui semblaient soit handicapés soit obèses, ou un peu des deux. Je finis par dire que mon travers de porc était trop salé.

Je suis plus à l'aise en général pour parler boulot : j'ai dit à A. que je regarderais la semaine prochaine son EJ de 800 k€, j'ai dit à R. que je pensais qu'on dépenserait certainement moins que 110 M€ en 2013. J'ai aussi demandé à C. si elle avait réussi à savoir ce qu'était un numéro d'IES. Cependant, F., voulant me donner un indice sur la nationalité du fournisseur qui avait décroché le contrat de ..., m'informa qu'il s'agissait du pays qui avait gagné la dernière coupe du monde. Je lui dis que je n'y connaissais rien en football et il m'a demandé : "à ce point-là ?... tu es plutôt tennis ?" Je lui dis non et il me demanda alors quelle était ma passion et je pensais la masturbation, connard, mais je souris en haussant les épaules, avant qu'il n'évoque brièvement sa passion pour le cinéma.