J'ai cru devenir fou tout à l'heure. Je n'arrivais pas à décoller les mains de mon visage.

Aujourd'hui, mon chef a cité Blaise Pascal. En plus, c'était très à propos.

Hier, quelqu'un m'a dit que j'étais muet comme une tombe. Et je n'ai rien répondu.

Vivement les vacances.

Hier, j'ai trouvé l'excuse la plus bidon de tous les temps : je peux pas ce week-end, je dois faire mon ménage de printemps.

A ma droite dans le train, un mec lisait L'Armée Française pour les nuls.

Faudra que je fasse mon lit, un jour.

Rêve n°2 - Poséïdon

Cette nuit j'ai rêvé que j'étais en bord de mer, et que plusieurs tsunamis nous arrivaient dessus. De très grosses vagues, qui emportaient plein de gens. Au bout de plusieurs déferlantes auxquelles nous échappâmes en nous postant sur des hauteurs, je remarquai que les vagues apparaissaient au loin, au milieu de nulle part, et que leur taille pouvait varier subitement du simple au double, comme si quelqu'un opérait un réglage (ou un peu comme les décors dans un jeu vidéo, qui se forment au fur et à mesure...) ; je dis alors à mon frère :

- C'est pas possible, c'est trop ciblé. (j'avais dans l'idée que quelqu'un, en appuyant sur un bouton, déclenchait ces catastrophes)

- Oui, me répondit-il, il doit y avoir un amplificateur derrière tout ça. (mon frère est ingénieur)

Puis, comme pour confirmer cette pensée, un robot en forme de Poséïdon sortit des eaux et commença à tuer des gens. Je réussis à me réfugier avec une autre personne dans une sorte de refuge trop étroit pour le robot. Il ne réussit qu'à y passer le bras, et alors ce n'était plus un robot, mais une sorte de bête toute flasque et répugnante, jaune et verte, avec des yeux globuleux et une langue de serpent. Nous réussîmes à lui planter des bouts de bois dans les pattes, et c'est tout ce dont je me souviens.

Hier, N. m'a dit en arrivant : alors tu t'es fait tatouer OPX sur la fesse droite ?

(c'est le nom de notre logiciel de gestion de projets)

Bon, faut que je commence à réfléchir pour qui je vais voter.

Rêve à la con

J'ai rêvé cette nuit que J-P entrait un peu avant 9 heures dans notre bureau, les yeux cernés. N. lui dit quelque chose comme : t'as fumé ou quoi ? J-P répondit : j'étais en réunion.

Réunion nocturne ?

Depuis que je me suis acheté un ukulele, je suis quelqu'un d'autre.

JE M'AMUSE !!! 

(même si des fois je m'énerve)

Aujourd'hui je portais mon pull Canyon Valley and Blue North AT 1841, puisque je n'avais rien d'autre à me mettre. Étant donné la température particulièrement douce, j'ai eu droit à une remarque justifiée mais qui m'a semblé pourtant très étrange sur le coup.

« Bel équilibre thermique », m'a dit T. après m'avoir serré la main.

C'est ce qu'on pourrait appeler de l'humour d'ingénieur. Allez savoir si c'était un compliment.

À une fille rencontrée un 20 juillet sur une plage bretonne

Elle peut me parler durant des heures, puis se taire pendant des semaines.

Deux prénoms, mais aussi une infinité de visages ayant chacun leur beauté singulière.

(D'ailleurs ses cheveux peuvent changer de couleur.)

Citation du jour

Il observa la fille qui s'appelait Pat, ses épais cheveux noirs, sa bouche sensuelle ; il sentait monter en lui des désirs tristes, des besoins nébuleux et sans raison qui ne menaient à rien, qui revenaient à lui en restant vides, après avoir décrit un cercle géométriquement parfait.

Philip K. Dick

Il y a ici toute la vérité froide du désir, contrebalancée par une fantaisie étrange et désespérée. Comme quoi la science-fiction peut aussi flirter avec la... science-poésie.

J-9

Avant la sortie du nouvel album du Klub des Loosers.

Je suis parti à 21h00, histoire de finir un truc que je n'ai même pas réussi à finir. 

Le temps de rentrer : 22h00.

Le temps de manger : 22h30.

Bientôt l'heure de se coucher.

Aujourd'hui : N. a dit que j'étais "coincé", A. m'a donné un bonbon à la réglisse, et j'ai toujours un écart de 70 millions d'euros dans mes prévisions (ce n'est pas une blague).

J'aime ma tasse !

On passe notre temps à se dire au revoir sur un quai de gare... m'a-t-elle dit avant de partir.

Bac de français

L'article le plus lu de mon blog s'intitule Autoportrait physique.

Cela est certainement dû au fait que les professeurs de français donnent toujours le même exercice d'écriture, à savoir : décrivez-vous sur le plan physique et moral. (...ce qui produit des requêtes Google).

Un conseil aux lycéens : soyez sobre et précis.

Estimez par exemple le temps passé à dormir, à se masturber, à écouter de la musique et à regarder la télé ; le nombre de petites copines depuis la 6ème ; comptez aussi les boutons d'acné, cela agrémentera votre texte d'un effet de réel fort à propos.

Enfin ce ne sont que des suggestions.

Sauter par la fenêtre

Les jours qui ont suivi ma prise de poste, au moins trois personnes (sans se concerter) m'ont fait la même blague, me demandant si la fenêtre de mon bureau était bien scellée. Disons que je commence à comprendre.

Il dit que la nouvelle stagiaire était d'un sacré niveau, parce qu'elle avait été admissible à Normale Sup. 

J'avais envie de lui dire : Et si je te dis, ducon, que moi aussi j'ai été admissible à l'ENS (2007 - filière sciences économiques), tu me trouveras plus intelligent, peut-être ?

Evidemment je n'ai rien dit... par habitude, j'ai fait comme si j'étais là, comme si cela m'intéressait. Une lueur d'intérêt dans le regard, un sourire timide et mécanique.