Mais je sens que mon cœur murmure et retient ma plume.
Jean-Jacques Rousseau.

samedi 25 juin 2011

Au revoir Paris...




Deux mois de stage, c'est trop court pour connaître une ville comme Paris.

mardi 21 juin 2011

C'était une bonne journée ! m'a-t-elle dit dans le métro... 

De mon côté, il n'y a qu'une seule chose que je regrette : ne pas avoir entendu ce que J. disait à table, des bribes de sa vie, de son passé.

Je sais que personne n'est facile à cerner. Mais parfois, on peut tomber sur de véritables mystères.



mercredi 15 juin 2011

J'aimerais tellement ne plus être un mur qui ne sait parler qu'à l'intérieur de lui-même. Cela doit remonter au collège, où les moqueries des autres m'ont cousu la bouche. Le colonel n'a pas hésité à me rappeler ce défaut, aujourd'hui, devant A. et B., au cours d'une séance très plaisante de "crucifixion" (c'est son mot). Mais c'est tellement rien, comparé à ce que j'ai pu vivre avant, ou plutôt à ce que je m'imagine avoir vécu ; car le souvenir (surtout s'il est mauvais) déforme et amplifie la réalité ; pour en faire, au bout du compte, de la fiction.

C'est quand ma mère a dû prendre un arrêt maladie, après avoir lu mon premier "roman", que j'ai pris conscience du pouvoir des mots. Je savais que c'était une mauvaise idée de le lui faire lire. Elle en était arrivée à croire que je m'étais fait violé, ou quelque chose de ce genre. Mais bon, la page est tournée (c'est le cas de le dire), ce n'était qu'une histoire d'adolescent écrite par un adolescent attardé, qui voulait refaire le monde et se faisait encore des illusions sur la vie.
     
Je ne peux plus me faire d'illusions maintenant. Professionnellement, ma trajectoire est toute tracée : c'est aussi réjouissant que d'entrer dans les ordres. Affectivement, je ne sais pas, parce que rien ne se trace en la matière.

La vie est dure ! Mais tout s'efface... 




[ Il y a un peu plus de visites sur mon blog ces temps-ci. Mais qui sont ces lecteurs (ou lectrices) ? Puisque je ne donne le lien à personne. A moins que, par ricochet... ] 






mardi 14 juin 2011

vendredi 10 juin 2011


J'ai passé la tête dans leur bureau et comme à chaque fois ils m'ont regardé avec de grands yeux, se demandant ce que je venais faire là. Et tous trois ont pensé, au moment où je leur ai souhaité bon week-end : mais pourquoi se met-il à parler, lui qui ne parle jamais ? En guise de réponse de leur part, je n'ai entendu qu'un vague murmure de politesse.

Avec le temps, ces choses là ne me font plus pleurer. Mais il y a des jours, comme ça, où j'aimerais me taire à jamais. Je n'en suis d'ailleurs déjà pas très loin, car combien est-ce que je prononce de mots par jour ? Trente, quarante ? Non j'exagère.

Et tous ces gens bavards, de quoi parlent-ils ? Ils se demandent si ça va ou parlent de l'actualité. 
Le jeu social consiste à répéter inlassablement, chaque jour, des phrases toutes faites en les saupoudrant ça et là de quelques traits d'humour, qui obligent les autres à rire.

Je me souviens de ce jour où je t'avais demandé, un peu maladroitement : raconte-moi ta vie depuis le début. Je crois que ça t'avait mis plutôt mal à l'aise. 

Mais pourquoi est-ce si difficile ? 
   
Dis-moi tout. Qui tu étais enfant, tes rêves de prince charmant, ton premier poème, ton premier baiser, tes parents, l'éducation que tu as reçue, ta vision de la vie, tes choix, tes erreurs, ce que tu as aimé au cours de tes études, ce que tu considères comme de l'art, comment tu fais pour devenir adulte et vivre comme les autres. 

Même si tu m'as déjà raconté tout ça, ce premier été, raconte-moi encore. Ce sont les seuls mots qui comptent.

mercredi 8 juin 2011

Je me sens mal parce que j'arrive pas à imprimer un truc.

mardi 7 juin 2011

1) Les gens m'ennuient à ne parler que de cinéma.

 
2) Hier j'ai commencé à retravailler mon texte, me disant : il faut battre le fer tant qu'il est encore chaud, et j'ai ressenti ce dégoût que je connais bien ; ce malaise qui vient lorsqu'en quelque sorte je me surprends dans un état de faiblesse. Car l'écriture est une faiblesse.


3) Je crois que mon style s'affine, j'arrive par moments à le dompter, à en faire mon esclave. Je devrais me contenter de cette satisfaction et ne pas penser au reste (la vie en général, et puis toutes les choses dont je ne peux pas parler sans passer par le détour de la fiction).