Mais je sens que mon cœur murmure et retient ma plume.
Jean-Jacques Rousseau.

jeudi 30 septembre 2010

Il me reste une demi-heure avant de manger, je ne sais pas quoi faire donc je perds mon temps en écrivant ceci.

mercredi 29 septembre 2010

LOL(F)

Hier, une fille a fait un énorme rot à côté de moi, quand on était en amphithéâtre pour une conférence sur la LOLF.

jeudi 23 septembre 2010

Rien

Il est vain de vouloir être ou devenir quelqu'un. Je lisais hier une phrase d'Amélie Nothomb qui semblait critiquer ces gens qui n'ont pas ou trop peu de "substance". Je ne sais pas comment le prendre car je perds en substance, de jour en jour. Je me rapproche du néant.

Le paradoxe est que je voudrais écrire le néant, dire le silence.

C'est un reste de volonté absurde, celle de devenir quelqu'un, de se réaliser, d'augmenter la surface de sa personne, peut-être ce que l'autre appelait la volonté de puissance ; ce reste de volonté se heurte à l'objet néant, c'est-à-dire que je ne suis rien et que tout est absurde.

Ce qui n'a plus de sens n'existe plus pour moi.

Je n'ai pas de sens, ma vie non plus, mon orientation professionnelle non plus. Dans le fond, à quoi sert l'Administration ? Elle n'a de sens que parce qu'une société existe, et si les gens avaient besoin de se mettre ensemble (pour échanger, produire, gagner en efficacité...) ça n'en reste pas moins absurde.

Le fait même d'agir est absurde. Ecrire aussi. Et moi, mon corps. Mon âme qui fait partie de ce corps.

mercredi 22 septembre 2010

La vie sans saveur ?

Je ne sais pas pourquoi j'ai fait ce blog, au départ peut-être dans la continuité d'un journal que j'avais essayé de commencer durant l'été. Je n'ai aucune raison de faire cette publicité de moi-même, puisque je n'ai rien d'intéressant à dire.

Pourquoi ce titre, la vie sans saveur ? Ça ne fait que me donner un côté désabusé, semi-dépressif. Ce n'est qu'une posture.
Et puis la vie a de la saveur : je viens de manger des châtaignes, elles ont du goût, on en tire du plaisir, elles font partie de la vie. Certains livres, parfois, ont de la saveur. C'est vrai qu'ils sont rares.

Les gens aussi. Aujourd'hui, j'ai peut-être vu deux personnes qui avaient de la saveur, parmi toutes celles que j'ai pu croiser. D'abord un grand type qui travaille à la Direction Départementale de la Sécurité Publique (police) parce qu'il me faisait penser à Jean Réno. Ensuite la présidente de l'association des anciens élèves, une femme un peu hystérique. Voilà.

lundi 13 septembre 2010

Le puits et le pendule

Hier, à moitié endormi, je m'imaginais être dans le décor posé par Edgar Poe dans sa nouvelle Le puits et le pendule, c'est-à-dire une cellule de prison à l'époque de l'Inquisition. Mais le puits en son centre était devenu pour moi quelque chose de beaucoup plus abstrait et irréel qu'un véritable puits, au sens où l'on pourrait l'entendre, avec de l'eau au fond, des rats, de la mousse verte sur les parois, une profondeur que l'on peut estimer, faute de pouvoir la mesurer, etc. Il était devenu un concept, et je me disais : Je suis assis au bord d'un grand trou noir. Avec le temps, des morceaux de moi y sont tombés, et j'inventais une suite, en me complaisant dans l'idée que j'étais alors un écrivain entamant un travail, débutant un roman.