Mais je sens que mon cœur murmure et retient ma plume.
Jean-Jacques Rousseau.

jeudi 23 septembre 2010

Rien

Il est vain de vouloir être ou devenir quelqu'un. Je lisais hier une phrase d'Amélie Nothomb qui semblait critiquer ces gens qui n'ont pas ou trop peu de "substance". Je ne sais pas comment le prendre car je perds en substance, de jour en jour. Je me rapproche du néant.

Le paradoxe est que je voudrais écrire le néant, dire le silence.

C'est un reste de volonté absurde, celle de devenir quelqu'un, de se réaliser, d'augmenter la surface de sa personne, peut-être ce que l'autre appelait la volonté de puissance ; ce reste de volonté se heurte à l'objet néant, c'est-à-dire que je ne suis rien et que tout est absurde.

Ce qui n'a plus de sens n'existe plus pour moi.

Je n'ai pas de sens, ma vie non plus, mon orientation professionnelle non plus. Dans le fond, à quoi sert l'Administration ? Elle n'a de sens que parce qu'une société existe, et si les gens avaient besoin de se mettre ensemble (pour échanger, produire, gagner en efficacité...) ça n'en reste pas moins absurde.

Le fait même d'agir est absurde. Ecrire aussi. Et moi, mon corps. Mon âme qui fait partie de ce corps.

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