Mais je sens que mon cœur murmure et retient ma plume.
Jean-Jacques Rousseau.

lundi 13 septembre 2010

Le puits et le pendule

Hier, à moitié endormi, je m'imaginais être dans le décor posé par Edgar Poe dans sa nouvelle Le puits et le pendule, c'est-à-dire une cellule de prison à l'époque de l'Inquisition. Mais le puits en son centre était devenu pour moi quelque chose de beaucoup plus abstrait et irréel qu'un véritable puits, au sens où l'on pourrait l'entendre, avec de l'eau au fond, des rats, de la mousse verte sur les parois, une profondeur que l'on peut estimer, faute de pouvoir la mesurer, etc. Il était devenu un concept, et je me disais : Je suis assis au bord d'un grand trou noir. Avec le temps, des morceaux de moi y sont tombés, et j'inventais une suite, en me complaisant dans l'idée que j'étais alors un écrivain entamant un travail, débutant un roman.

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