Mais je sens que mon cœur murmure et retient ma plume.
Jean-Jacques Rousseau.

samedi 24 décembre 2011


Il fait un temps magnifique aujourd'hui. Voilà une petite photo prise de ma chambre :




Vous aurez reconnu, n'est-ce pas, le panache blanc du traîneau du Père Noël.

Je souhaite de bonnes fêtes de fin d'année à tous les (non-)visiteurs de ce blog.



jeudi 22 décembre 2011

No comment


Aujourd'hui, notre manager nous a dit : "Vous préférez une boîte de chocolat ou une pute, si l'avenant passe cette année ?"


vendredi 9 décembre 2011

Soirée Karaoké



Cette semaine je suis allé à une soirée karaoké avec des collègues. Si si, je vous assure. Je n'ai évidemment pas chanté.

J'ai cependant pu assister à une tentative de séduction de Virginie par Guillaume, ce qui m'a semblé sur le coup totalement improbable. Il s'est rapproché d'elle lors d'une chanson, alors que quelques minutes auparavant il parlait avec ses potes d'une autre fille, en l'occurrence la serveuse. Il fut dit notamment qu'elle était adorable, qu'elle avait un joli cul, et que les filles de Province (nous étions à Bourges) sont plus accessibles que celles de Paris, qu'on pouvait leur grimper dessus sans qu'elles fassent d'histoires. 

Cela n'a pas empêché Guillaume, donc, de se rapprocher ensuite de Virginie, qu'il réussit au bout du compte à émoustiller quelque peu, et ils finirent par se faire des petits bisous sur la bouche, l'air de rien. Je croyais que Virginie avait un mec. Tout le monde faisait semblant de ne pas les voir, et eux faisaient comme si tout était normal. J'étais effaré. 

Un peu plus tard, quand tout le groupe était descendu chanter, je suis parti sans payer, et sans le dire à personne. Je n'en suis pas particulièrement fier.



vendredi 2 décembre 2011

vendredi 25 novembre 2011

Un consultant freelance

Des joues roses de bébé, un petit ventre flasque, une tête de poisson, une bouche énorme et aplatie, qui donne envie de vomir, un rire pervers, une voix ridicule, des chemises qui ne lui vont pas, une coupe de cheveux de collégien (avec du gel). A cela s'ajoute une incapacité à raisonner et exposer des propos clairs, logiques et construits. Un cerveau limité à des capacités dites de brainstorming. Il utilise un peu sa mémoire, pour retenir des listes de mots qui ne servent à rien. 

Guy D. me dit, lorsque pour la première fois au bout de trois jours je pris la parole, que j'avais du potentiel. Dans ma tête, je passais mon temps à le traiter de connard et de pédé, qui en plus trouve ça normal de s'enrichir sur le dos de l'administration.



samedi 5 novembre 2011

Pensées disjointes


  • Dans 15 jours c'est mon anniversaire. Le temps fuit.

  • Aude L. est une femme étrange. Mariée, trois enfants, la trentaine, elle traite en public son mari de "boulet" avec un certain détachement, une ironie moqueuse. Mais les polytechniciens sont des gens bizarres, n'est-ce pas. 

  • J'ai passé une journée sympa avec mes grands-parents. J'ai acheté des vêtements et on est allé au théâtre voir Diplomatie avec André Dussollier et Niels Arestrup. Puis j'ai appelé mon amoureuse, ça m'a fait plaisir de l'entendre.

lundi 17 octobre 2011


Se retenir de pleurer en comptant les pâtes qu'il est possible de piquer d'un seul coup avec une fourchette, alors qu'elle ne me parle plus, qu'elle ne me regarde plus, et qu'il va bientôt être l'heure de partir.


jeudi 13 octobre 2011

Je ne viens ici que lorsque je me sens mal. Mais j'écris si peu que, globalement, on pourrait dire que je vais plutôt bien...


Je vois que N. me reproche de ne pas assez sortir de mon bureau. Il voudrait que je sois plus intégré à l'équipe, que je me fasse connaître. A table, il essaie de me faire parler ; alors je souris et ne sais pas quoi répondre. 

Quand H. m'a demandé quelles étaient mes "passions", je lui ai dit que je n'en avais pas, et que je n'étais pas quelqu'un de très intéressant. Il a rigolé.


Mais je me demande l'intérêt de raconter ce genre de choses. Dans quelle mesure est-ce que je suis sincère ?

dimanche 2 octobre 2011


Il faisait chaud dans le métro. En regardant toutes ces femmes, je me posais des questions sur la nature du désir sexuel. Je me disais en regardant telle ou telle : dans quelques décennies tu seras morte. 


dimanche 11 septembre 2011

Le parc Georges Brassens...


... serait très joli s'il n'était pas si peuplé. Des homosexuels bronzent dans l'herbe. Deux femmes viennent s'asseoir sur le banc à côté de moi et commencent à dire des choses inutiles. Enfin, des gens habillés en orange arrivent avec leurs instruments ; ils s'installent ; jouent trop fort, pour faire du bruit ; je ne sais pas si on peut appeler ça de la musique. Je rentre chez moi dormir.

Je serai réconcilié avec le monde le jour où tout deviendra silencieux. 



samedi 3 septembre 2011



La seule réflexion que m'inspire la rentrée : je ne suis pas à la hauteur de mes ambitions. Avec mes grosses joues de bébé, mon air soumis et timide.


mercredi 20 juillet 2011



Vacances, modulo la recherche de logement... c'est l'occasion de se taire un peu.


mercredi 13 juillet 2011

dimanche 3 juillet 2011



Courir seul dans les bois pour un coucher de soleil. Dimanche soir, une ville de province qui tout entière se tait et se repose. La paix qui accompagne ce silence.

***

Tout à l'heure, un passage a retenu mon attention (sûrement un détail, mais le texte est si riche) :

Le ministre devina que ces choses n'étaient que des phrases et ne voulut rien écouter.

Disons que c'est un peu ce que je ressens quand je me relis. Ces choses qui ne sont que des phrases.

samedi 25 juin 2011

Au revoir Paris...




Deux mois de stage, c'est trop court pour connaître une ville comme Paris.

mardi 21 juin 2011

C'était une bonne journée ! m'a-t-elle dit dans le métro... 

De mon côté, il n'y a qu'une seule chose que je regrette : ne pas avoir entendu ce que J. disait à table, des bribes de sa vie, de son passé.

Je sais que personne n'est facile à cerner. Mais parfois, on peut tomber sur de véritables mystères.



mercredi 15 juin 2011

J'aimerais tellement ne plus être un mur qui ne sait parler qu'à l'intérieur de lui-même. Cela doit remonter au collège, où les moqueries des autres m'ont cousu la bouche. Le colonel n'a pas hésité à me rappeler ce défaut, aujourd'hui, devant A. et B., au cours d'une séance très plaisante de "crucifixion" (c'est son mot). Mais c'est tellement rien, comparé à ce que j'ai pu vivre avant, ou plutôt à ce que je m'imagine avoir vécu ; car le souvenir (surtout s'il est mauvais) déforme et amplifie la réalité ; pour en faire, au bout du compte, de la fiction.

C'est quand ma mère a dû prendre un arrêt maladie, après avoir lu mon premier "roman", que j'ai pris conscience du pouvoir des mots. Je savais que c'était une mauvaise idée de le lui faire lire. Elle en était arrivée à croire que je m'étais fait violé, ou quelque chose de ce genre. Mais bon, la page est tournée (c'est le cas de le dire), ce n'était qu'une histoire d'adolescent écrite par un adolescent attardé, qui voulait refaire le monde et se faisait encore des illusions sur la vie.
     
Je ne peux plus me faire d'illusions maintenant. Professionnellement, ma trajectoire est toute tracée : c'est aussi réjouissant que d'entrer dans les ordres. Affectivement, je ne sais pas, parce que rien ne se trace en la matière.

La vie est dure ! Mais tout s'efface... 




[ Il y a un peu plus de visites sur mon blog ces temps-ci. Mais qui sont ces lecteurs (ou lectrices) ? Puisque je ne donne le lien à personne. A moins que, par ricochet... ] 






mardi 14 juin 2011

vendredi 10 juin 2011


J'ai passé la tête dans leur bureau et comme à chaque fois ils m'ont regardé avec de grands yeux, se demandant ce que je venais faire là. Et tous trois ont pensé, au moment où je leur ai souhaité bon week-end : mais pourquoi se met-il à parler, lui qui ne parle jamais ? En guise de réponse de leur part, je n'ai entendu qu'un vague murmure de politesse.

Avec le temps, ces choses là ne me font plus pleurer. Mais il y a des jours, comme ça, où j'aimerais me taire à jamais. Je n'en suis d'ailleurs déjà pas très loin, car combien est-ce que je prononce de mots par jour ? Trente, quarante ? Non j'exagère.

Et tous ces gens bavards, de quoi parlent-ils ? Ils se demandent si ça va ou parlent de l'actualité. 
Le jeu social consiste à répéter inlassablement, chaque jour, des phrases toutes faites en les saupoudrant ça et là de quelques traits d'humour, qui obligent les autres à rire.

Je me souviens de ce jour où je t'avais demandé, un peu maladroitement : raconte-moi ta vie depuis le début. Je crois que ça t'avait mis plutôt mal à l'aise. 

Mais pourquoi est-ce si difficile ? 
   
Dis-moi tout. Qui tu étais enfant, tes rêves de prince charmant, ton premier poème, ton premier baiser, tes parents, l'éducation que tu as reçue, ta vision de la vie, tes choix, tes erreurs, ce que tu as aimé au cours de tes études, ce que tu considères comme de l'art, comment tu fais pour devenir adulte et vivre comme les autres. 

Même si tu m'as déjà raconté tout ça, ce premier été, raconte-moi encore. Ce sont les seuls mots qui comptent.

mercredi 8 juin 2011

Je me sens mal parce que j'arrive pas à imprimer un truc.

mardi 7 juin 2011

1) Les gens m'ennuient à ne parler que de cinéma.

 
2) Hier j'ai commencé à retravailler mon texte, me disant : il faut battre le fer tant qu'il est encore chaud, et j'ai ressenti ce dégoût que je connais bien ; ce malaise qui vient lorsqu'en quelque sorte je me surprends dans un état de faiblesse. Car l'écriture est une faiblesse.


3) Je crois que mon style s'affine, j'arrive par moments à le dompter, à en faire mon esclave. Je devrais me contenter de cette satisfaction et ne pas penser au reste (la vie en général, et puis toutes les choses dont je ne peux pas parler sans passer par le détour de la fiction).

mardi 31 mai 2011

Je souris en me disant que j'envoie ce message comme une bouteille à la mer. Mais ce sourire s'efface à mesure que je me rends compte que je ne suis pas libre de tout dire. Car finalement, suis-je si bien caché derrière mon pseudonyme ? Certaines personnes de mon entourage ont accès à ce blog. Je ne crois pas qu'elles le lisent, mais enfin. Il n'empêche que je ne peux pas y écrire ce que je voudrais comme je pourrais le faire dans un journal intime (qui est un truc de fille n'est-ce pas).

Une bouteille à la mer, donc. Je me sens mal et transformé depuis la lecture de ce texte, ou devrais-je dire de ces deux textes. Mais quels sont ces textes ? demande-t-on dans la salle. Allez vous faire foutre.  

Ces mots m'ont rendu malade.

Ces mots m'ont rendu malade d'abord parce que j'y ai vu la part cachée de cette personne dont je ne parlerai pas, et ensuite parce que j'y ai cru lire ma propre histoire. Mais ce n'était qu'une illusion. 


Les mots.

Malades.




Je n'ai pas le droit théoriquement d'alimenter mon blog sur mon temps de travail. Mais bon. Je n'ai pas choisi de me sentir mal, inutile et abandonné.  

samedi 28 mai 2011

Comment libérer sa pensée d'une idée fixe ?

Tout dépend de la nature de l'idée en question. La mienne en contient des milliers d'autres qui toutes se ressemblent. C'est un peu la capitale de ma pensée.

Cette idée est par définition l'objet de ma conscience. Cet objet renvoie à une réalité. Une réalité que je ne peux pas décrire, au risque de se faire heurter le principe de plaisir et le principe de réalité, comme dirait l'autre.

Le principe de réalité. Ce serait un beau titre de roman.

mercredi 25 mai 2011

Les médecins nous ont cachés que nos coeurs sont pleins de vide.

lundi 25 avril 2011

l'urgence ou la nécessité de

faut que j'appelle Pierrot demain
faudra que je trouve du courage quelque part en moi
ou peut-être que l'urgence le trouvera pour moi, parlera pour moi dans le téléphone tandis que je me reposerai, tranquille, allongé pour bronzer dans l'herbe

samedi 23 avril 2011

A minuit, je commence la vaisselle et j'me dis : c'est conceptuel.

jeudi 21 avril 2011

Mais l'amour, cela n'existe pas

Mais l'amour, cela n'existe pas

Mais l'amour, cela n'existe pas


(Klub des Loosers)

mercredi 2 mars 2011

[REC]2


Celui qui a l'air de rigoler comme un con ressemble au réalisateur, Jaume Balaguero, mais après vérification ce  n'est pas lui. 
Dommage. C'eut été un petit clin d'oeil à la Hitchcock. 





Cette image est peut-être tirée du premier opus, mais LOL quand même. Espèce de grosse vache.




Par rapport au premier film, on a le droit désormais à des séances d'exorcisme, ce qui fait basculer le film du domaine du "scientifique" (une infection présentant les symptômes de la rage), à une confrontation à un certain Satan, qui visiblement est plutôt mal intentionné. 
Les méchants pas beaux ne sont donc plus seulement enragés et morts-vivants (selon les canons posés par Romero, en plus véloces, certes), mais aussi des serviteurs du Démon ; ça fait peut-être un peu beaucoup, en donnant l'impression de crouler sous les références (L'Exorciste, bien sûr, mais aussi The Thing de John Carpenter pour la scène où le prêtre "teste" le sang de l'éprouvette...). Et si la structure quant à elle est plus innovante (variations de points de vue), elle en vient à faire perdre au film tout caractère "vraisemblable".

samedi 19 février 2011

Nizza la bella (comme ils disent)




A chaque fois que je reviens dans cette ville, je me sens oppressé, mal à l'aise. Je retrouve ce sentiment qui m'a conduit à la fuir : celui d'être poussé à la mer par une foule d'êtres difformes, puants, venant des quatre coins du monde.

Et dire que cela fait envie à certains. Et dire que j'y suis né.

Je n'aimerais pas pour autant vivre à l'année dans la campagne profonde ; voilà mon rêve : une ville-fantôme, enfin débarrassée de l'humanité, éventuellement peuplée d'automates assurant la production et la distribution des biens et services.

Etre le dernier homme sur terre, et vivre avec la dernière femme sur terre. Son nom s'écrit tout seul en moi.

mardi 1 février 2011

Mon incroyable rencontre avec Richard Gere

Aujourd'hui, on a eu un intervenant dont le nom prononcé très vite et en boucle donne Richard Gere ! Cela a quelque peu parasité ma faculté de concentration sur un sujet aussi passionnant que l'analyse et le traitement des offres (marchés publics). 

Richard Gere nous a dit, entre autres, qu'il était amoureux lorsqu'il était à notre place et que cela l'avait empêché de travailler. Je tiquai sur l'emploi de l'imparfait, alors qu'il portait une alliance...


(sans transition)


A midi, pour seulement six euros quatre-vingt, je me suis avalé une pizza quatre fromages, une assiette de frites et d'haricots verts, des acras aux champignons et du gratin de brocolis. Autant dire que je n'avais plus très faim ce soir.

mercredi 26 janvier 2011

Politique du chiffre

Wouah. 14 pages vues hier. Mais que me vaut l'attention de ce troupeau ?

Aberration statistique ?

Ou bien c'est mon dernier message qui a fait un "mini-buzz", parmi les gens qui sont dans une situation proche de la mienne. Peut-être des collègues. Peut-être même que ces gens cherchent vainement à savoir quelle est mon identité véritable.

Ou pas.

Je n'ai pas envie de jouer au paranoïaque, ce soir.

mardi 25 janvier 2011

Oral RCA

Aujourd'hui, première confrontation au jury. Il m'a semblé assez froid. Nous étions six, ils étaient sept, inutile de préciser que nous étions en infériorité numérique, puisque tout le monde se sera rendu compte que 6 est inférieur à 7. Élémentaire mon cher Watson. 

J'avais mis mon costard bleu marine avec une cravate achetée en urgence la veille, puisque la seule que j'avais n'allait finalement pas (je m'en étais rendu compte juste à temps, au cours d'une séance d'essayage). Problème de rayures et de couleurs.

Lorsque ce fut à moi de parler, je récitai ceci en ne me servant que très peu de mes notes :

"Ces enjeux sont soulevés par les réformes actuelles, que sont la Réorganisation de l'Administration Territoriale de l'Etat et la Loi Organique relative aux Lois de Finances. La RéaTE, en effet, a incité les directeurs régionaux des affaires culturelles à se positionner face aux grandes directions régionales que sont par exemple la DIRECCTE et la DREAL ; notre document budgétaire, le jaune régional, peut ainsi permettre à la DRAC de faire valoir son expertise culturelle et sa spécificité face à ces autres services de l'Etat. De plus, le jaune régional peut améliorer le pilotage de la mission culture, en rendant compte de l'action des autres services de l'Etat en matière culturelle, et en permettant à la DRAC d'éventuellement réajuster son action et de nouer des partenariats. La cohérence de l'action régionale en serait accrue, le jaune donnant des éléments de connaissance du terrain pour permettre à la DRAC d'être force de propositions au sein du Comité d'Administration Régionale (CAR), dans le cadre du dialogue avec le préfet de région.

La RéaTE devrait s'articuler avec la LOLF, qui modifie en premier lieu le découpage budgétaire, et donc la DRAC est amenée à gérer principalement trois Budgets Opérationnels de Programme, le BOP n°175 Patrimoine, le BOP n°224 Transmission des savoirs et diffusion de la culture, et le BOP n°131 Création. De ce fait notre jaune croise les BOP en colonnes avec les services gestionnaires, étant donné que la DRAC gère plusieurs BOPs et que chaque BOP fait intervenir plusieurs services de l'Etat. 
Ensuite, la LOLF a posé l'impératif de performance, et notre document peut être un outil d'évaluation financière, en aval de l'exercice budgétaire, puisqu'il retrace l'ensemble des moyens engagés par l'Etat au titre de la culture. Il améliore ainsi le contrôle de gestion et permet un recueil de données qui n'est pas encore possible du fait de la lente mise en oeuvre de CHORUS.
Enfin, la LOLF a réformé le dialogue de gestion, avec le pilotage national par la Directive Nationale d'Orientation (DNO) et la mise en place des tableaux de bord par les DRAC. Ce dialogue de gestion restant encore imparfait, notre travail vise aussi à l'améliorer, et le jaune peut servir de support à la négociation budgétaire avec l'administration centrale et avec le préfet de région.

Ainsi notre travail s'inscrit bien dans les enjeux soulevés par les réformes actuelles."

Et puis j'ai passé la parole à Jean-Louis.

Je fus déçu par la phase d'échanges, car les questions furent assez générales ce qui m'empêcha de faire preuve de toute ma technicité sur la LOLF et le contrôle de gestion. Tant pis. J'ai quand même parlé un peu, en complétant la réponse de quelqu'un d'autre.

Puis nous avons mangé dans une brasserie à côté, j'eus tout à coup l'impression de devenir sociable. J'ai beaucoup parlé, par rapport à d'habitude. Alors même que je n'avais pas spécialement envie de parler ou de me taire. J'ai pris la formule à neuf euros comprenant le plat du jour (boeuf aux carottes et pruneaux, pas terrible, et tartelette au chocolat qui n'avait rien de bien extraordinaire).

Je suis retourné chez moi, j'ai embrassé fugacement (un de mes mots préférés) mon amoureuse et je me suis installé confortablement devant mon ordinateur. 

Et tout ce que je viens de dire, je pourrais le redire en développant davantage et en précisant mille détails. Je pourrais même en faire un roman ! Mais ça n'a aucun intérêt. Ni pour vous ni pour moi.


dimanche 23 janvier 2011

Le manque d'inspiration

J'aimerais inventer un monde dans lequel je ne suis pas

dans lequel je serais en quelque sorte le grand absent

ou bien : l'histoire d'un écrivain qui ne veut peut plus écrire mais C'EST DÉJÀ MON HISTOIRE.


En fait, je n'ai plus besoin de formuler par écrit tout ce que je vois dans ma tête. Disons que je me contente des images. Désormais je sais, et j'apprécie ce savoir en silence.

Je n'écris plus pour faire du mal à certaines personnes, ou comme dit Annie Ernaux, pour rendre le regard des autres insoutenable. Je ne veux plus faire le mal ni le bien, et ni le mal ni le bien n'ont de réalité concrète. Je crois que je ne pourrais plus jamais écrire de romans.

(Et il vaut peut-être mieux, vu la qualité de ce que j'ai fait jusqu'à présent.)

J'écrivais comme pour accumuler de l'énergie pour sauter le grand mur qui me faisait face, le mur de la vie, en quelque sorte. Une fois franchi, on se rend compte qu'il n'y a rien derrière et surtout que la vie ne vaut vraiment d'être vécu que lorsqu'on se sent en danger, que lorsqu'on ressent le stress la peur de la mort l'angoisse de se retrouver à la rue et de mourir de faim. 

Je ne peux plus écrire.


(A moins que... pourrait-on considérer ce blog comme un objet littéraire ?)

vendredi 14 janvier 2011

hein ?

En une nuit commence le domaine des de allure vous donne un gros lui ont grappillé au bout du monde des demandes de on compte nombre il demande du groupe ont déclaré à la gloire dans le canton onudi que quand je compte à une vente aux hommes d'une part de le drame de 1 à 11 heures dans un bon compte ou de groupes des comptes une renommée ethnie le 11 de 100 ans qu'aucune 101 comme je le doc qui ne comprennent un nom que DGMIC du dans un Angle du groupe aucune un homme aux urnes en mouvement de panique on parle de l'école de la Drôme quatre ans dont le contenu comme un des deux communes où l'on parle une île où le moindre nom de la banque avec des de communes ont un mode de houblon du mouvement des communes comme il en est une mise de haut en bas de laine en cliquant a commis 2000 attendus dans une galerie en donnant donnant le coup de bourre a tenu de

mardi 11 janvier 2011

Autoportrait physique

Je ne suis pourtant pas doté d'un corps si différent de la moyenne des gens. Je veux dire : je possède comme eux deux jambes et deux bras qui sont comme quatre imparfaits cylindres de chair qui auraient germé par hasard sur mon "tronc" (puisque ça s'appelle comme ça). Cela me fait immanquablement penser aux pousses qui apparaissent sur les pommes de terre quand je les laisse trop longtemps sur l'étagère en bois à gauche du réfrigérateur.

Mon "tronc" (quel mot désagréable), en quelque sorte le point nodal de mon enveloppe corporelle, est chapeauté, cela ne surprendra personne, par ma tête, tandis qu'à l'autre extrémité, un observateur attentif pourrait sans mal identifier une sorte d'anomalie organique, plutôt inesthétique, servant (ou pas) à la reproduction biologique.

Mes deux jambes sont longues et musclées. A ce sujet, mon grand-père paternel (Papi Jean) avait dit le jour de mon baptême, après avoir tâté mes mollets : "Ce sera un coureur, un véritable athlète", tandis que mon autre grand-père eut tôt fait de me voir en éminent footballeur ; affirmations vis-à-vis de lesquelles je n'avais aucun droit de réponse, étant donné mon bas âge.
Mes bras, quant à eux, sont démesurément longs. Cela m'avait valu les moqueries du Major Blaise, un jour où je le croisai dans un des vieux couloirs du lycée militaire.

Je ne parlerai pas de ma tête, cela nous emmènerait trop loin, et je suis fatigué. Demain m'attendent quatre heures d'Anglais avec une prénommée Colette.

Ha ha ha

lundi 10 janvier 2011

titre titre titre titre titre titre titre titre titre fuck

Avoir un blog, c'est jouer à cache-cache.

C'est penser tout haut en faisant mine de ne parler qu'à soi-même.

C'est un jeu.

C'est aussi laisser penser que la vie même d'un individu lambda a de la valeur ; ou tout du moins une valeur potentielle ; toujours est-il qu'on lui laisse le droit de s'exprimer.
Tout est permis.
Personne ne lira, personne ne censurera. Mais tout le monde peut lire, et cette possibilité suffit. Suffit à nourrir la satisfaction narcissique d'avoir publié quelque chose. De rendre public une certaine image de soi-même.


Ma vie, puisque c'est de ça dont il s'agit : à midi, j'ai mangé une pizza quatre fromages. Ça me rend fou, une pizza quatre fromages. J'ai embrassé mon amoureuse et j'ai mangé une pizza quatre fromages. J'ai embrassé mon amoureuse, je lui ai dit à bientôt et je suis parti manger une pizza quatre fromages. A la cafétéria il y avait une sorte de semi-clochard que j'avais déjà vu dans le tram, au niveau de Duchesse Anne. J'ai rajouté de la sauce piquante sur ma pizza quatre fromages. J'ai acheté aussi une part de galette des rois, mais après la pizza quatre fromages, je n'avais plus faim et je l'ai entourée de serviette en papier et je l'ai ramenée chez moi. Je ne l'ai pas mangée ce soir. Je l'ai mise dans ma voiture et j'ai fait les courses et je suis rentré chez moi. Puis j'ai fait ma note administrative portant sur les Agences Régionales de Santé (ARS). Je la rendrai demain.

dimanche 9 janvier 2011

L'avenir incertain de la mémoire

Je suis fatigué et j'ai froid. Je n'ai pas encore pris ma douche.

Je voudrais recréer ce qui m'apparaissait possible lorsque j'étais enfant : l'écriture automatique, c'est Maman qui m'avait appris cette expression sans pour autant me l'expliquer vraiment ; c'était elle qui m'avait incité, plus ou moins directement, à prendre une feuille et à écrire dans la salle de jeux, un après-midi d'été, chez mes grands-parents, une série de mots me venant à l'esprit, séparés seulement par des tirets et n'étant liés entre eux que par association d'idées. Retranscription maladroite et inconsciente des dérives associatives que l'on retrouve dans le rêve.
Exercice vain, rangé à côté des dessins que j'avais fait de la piscine et d'un sous-marin.

Je n'ai aucune raison de me souvenir de ça en particulier. Et je doute de l'intérêt de le retranscrire. Histoire peut-être de rappeler mon existence à la blogosphère, ou au monde virtuel dans son ensemble. Au monde tout court.

Une bouteille jetée à la mer, comme on dit. 

C'est peut-être aussi le propre du net de nous inoculer le besoin de prouver au monde notre existence. La virtualisation du monde faisant renaître l'humanité telle une boucle itérative, le web 2.0 fait table rase du passé et de l'ancrage territorial de nos existences fragiles ; mais à défaut d'un corps véritable, il nous reste une âme flottante, une volonté absurde contre l'effacement de la réalité ; il nous reste des passions déchirantes, un corps abstrait, un concept de corps.

Je me souviens, donc j'existe. Je dis que je me souviens, donc j'existe aux yeux des autres.

mercredi 5 janvier 2011

Je t'aime.

Je m'ennuie.

J'ai longtemps vécu dans un tunnel où je regardais avec jubilation une lumière aveuglante s'approcher. Ce n'était pas la mort. C'était le contraire de la mort.
La jubilation de savoir que j'allais vivre enfin.
Et puis je suis sorti. J'ai pu me promener dans des champs en fleurs, sur une petite colline verte. Mais dès lors que tout est devenu possible, tout a perdu sa réalité. Il n'y a que le fantasme qui puisse maintenir en vie les choses.

J'ai fait le tour d'un arbre, cela faisait longtemps, des années, que je le contemplais de loin, avec les jumelles que m'avaient offertes ma mère. J'ai fait le tour de l'arbre et j'ai vu qu'il était fait de carton-pâte. Un faux.

Je suis sorti de ma caverne et j'ai vu que les gens étaient insignifiants. Petits, insignifiants. Des coquilles vides.

J'ai ouvert les yeux et pour la première fois je me suis vu réellement : seul, vide, coquille vide de chair emplie de néant.