Mais je sens que mon cœur murmure et retient ma plume.
Jean-Jacques Rousseau.

lundi 11 octobre 2010

Ma trépidante journée

(Ça y est, mon blog est référencé sur Google, même s'il n'est pas très très visible. Peut-être qu'à partir de là je ne serais plus l'unique visiteur de mon blog.)

Sinon, toute ma journée fut occupée par un cours intitulé : "Techniques de conduite de réunions et d'entretiens", et assuré par un certain Patrick C. (dont je tairais le véritable nom), appartenant à un cabinet privé de conseil en management, mais travaillant essentiellement avec l'administration. Ce dernier fait me laissait penser qu'il faisait partie de ce reliquat de faux-managers en préretraites, bedonnants, à la masse, rejetés par toutes les entreprises, et dont seule l'administration était encore capable de ne pas voir leur incompétence notoire.

Enfin bref, toujours est-il que ce cours eut lieu, et que je fus contraint de participer à un cas pratique de réunion, filmé, en plus, histoire de ne pas oublier les passages mémorables. Je dus prendre la parole deux fois, pour dire des choses que je ne pensais pas, mais Dieu merci je n'étais pas un "animateur" ; ce fut gênant mais aussi drôle de revoir la vidéo : j'avais l'impression de voir une autre personne à ma place, et ça me met dans un état presque jouissif de "distanciation" (comme on dit) vis-à-vis de moi-même. C'était une sorte de supra-lucidité, une transcendance par-delà les êtres et le monde ; il n'y a alors plus de frontières entre ma personne, le monde et les autres.
Je ne suis rien, et je fais partie de tout le reste ; quand je mange, par exemple, un peu de monde vient à l'intérieur de moi, mais il ne devient jamais moi ; je deviens étranger en partant de l'intérieur.

Sur ces belles paroles, je serais tenté de revenir à des sujets plus prosaïques en disant qu'à midi je suis rentré chez moi pour manger du quinoa et de la laitue, le tout agrémenté d'une tonne de piment pour essayer. C'était super bon ! (il paraît en outre que le piment relance la production des sucs digestifs)

Puis je suis retourné assister au cours de merde, avec ce Patrick C. qui avait un petit air de Michel Houellebecq, mais en plus con et plus gros. Il voulut me faire participer au deuxième cas pratique mais quand il vit mon embarras il choisit d'autres personnes pour jouer le rôle d'un commerçant et du président de la CCI. A la fin, il me demanda mon avis en tant qu'observateur et je dis que j'étais d'accord avec Alexandra, selon laquelle le cadre formel avait bien été posé au départ mais difficile à suivre par la suite, mais j'ai rajouté un petit truc en disant que j'avais trouvé le Maire (joué par Julien C.) un peu trop agressif et voilà.

Je suis rentré à 17 heures, j'ai croisé Monsieur L. dans le garage en train de récurer des bouteilles de vin (?), il m'a demandé ce que je faisais demain, et moi j'avais oublié qu'il y avait une grève et que lui il était bien bien de gauche, ce qui n'était pas forcément mon cas (enfin ça dépend). Je suis remonté dans ma chambre et j'ai allumé mon ordinateur. J'ai fait pas mal de trucs, j'ai testé la dictée vocale et j'ai geeké un peu .

Et maintenant j'écris un message pour mon blog.

Demain, j'ai encore une matinée de prévue avec Patrick, pour la conduite d'entretiens. L'après-midi, je devrais passer des coups de fils dont je sais à l'avance qu'ils ne serviront à rien.

Rien de bien réjouissant, donc, pour cette journée à venir et les autres qui suivront (d'autant plus que je ferais vraisemblablement mon stage au centre pénitentiaire) ; mais quoiqu'il arrive, il y a toujours un moment que j'aime : le matin au réveil, le froid du matin, les émissions radios du matin, et le petit-déjeuner. Il me reste au moins ça.

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