A chaque fois que je reviens dans cette ville, je me sens oppressé, mal à l'aise. Je retrouve ce sentiment qui m'a conduit à la fuir : celui d'être poussé à la mer par une foule d'êtres difformes, puants, venant des quatre coins du monde.
Et dire que cela fait envie à certains. Et dire que j'y suis né.
Je n'aimerais pas pour autant vivre à l'année dans la campagne profonde ; voilà mon rêve : une ville-fantôme, enfin débarrassée de l'humanité, éventuellement peuplée d'automates assurant la production et la distribution des biens et services.
Etre le dernier homme sur terre, et vivre avec la dernière femme sur terre. Son nom s'écrit tout seul en moi.
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